Sortie jurassienne en 205 GTI
Le Belfortain Jean François, les Doubiens Fred et Nicolas et leur équipe du club de 205 GTI ont organisé le 16 et 17 juillet une sortie dans la montagne jurassienne. Un itinéraire sur les routes de cette attrayante contrée boisée et vallonnée restée authentique.
Vingt-quatre équipages, venus de plusieurs régions de France, répondirent donc présent pour cette sortie jurassienne qui se déroula sans aucune difficulté sous le soleil et à une température somme toute fort agréable le premier jour.
A 14 heures, au point de ralliement des Planches-en-Montagne, commune située à environ 45 km de Lons-le-Saunier patrie de Rouget de Lisle, chaque pilote, flanqué de son copilote reçut les consignes d’usage et le road book.
Et enfin, piaffant d’impatience, s’élancèrent joyeusement pour cette première étape de régularité, à tour de rôle, des 205 GTI de différentes couleurs rutilantes, astiquées et deux flamboyantes 309 GTI.
Nous avons pu ainsi admirer les reposants paysages verdoyants, les grasses montbéliardes paissant paisiblement, très bénéfique pour le comté fruité, ou lire éventuellement au passage quelques noms de producteurs de vins au cas où certains auraient l’envie, une fois à la maison, de se lancer dans la préparation du plat de la divine gastronomie jurassienne, à savoir le fameux coq au vin jaune et aux morilles.
Foncine-le-Haut, Lac des Rouges truites, Fort du Plasnes, Chaux-des-Crottenay, Chaux-du-Dombief, quelques noms de plaisants petits villages aux jolis clochers à l’impériale, dont certains à tuiles vernissées, traversés gentiment pour ne pas effrayer l’autochtone.
Ce qui nous amena chemin faisant tout simplement à la fin de l’étape au Panorama du Pic de l’Aigle qui culmine à 990 mètres. Après quelques instants de repos eut lieu le départ de la seconde partie de la première étape.
Et c’est à travers champs, pâturages, forêts et villages que nos belles de chez Peugeot, fleuron de notre industrie franc-comtoise, poursuivirent leur route.
Ce fut Bonlieu et son église qui abrite un retable du 17e siècle, Saint-Maurice-Crillat et ses 18 fontaines et 4 lavoirs, Prénovel et ses tourbières, Etival, Meussia, Coyron etc, autant de petits villages paisibles au patrimoine intéressant qui mérite un détour.
Par endroits, dans la forêt de feuillus et de sapins, la route est sinueuse, gravillonnée et quelque peu étroite. Seulement quelques voitures croisées dont celle de la maréchaussée.
Puis, c’est l’arrivée à bon port au pont de la Pyle près du lac de Vouglans où certains, n’ayant pas voulu ouvrir l’enveloppe de secours arrivèrent oh ! bien … enfin arrivèrent. C’est l’essentiel n’est-il pas ?
Attablés à la terrasse d’un restaurant sous un ciel légèrement voilé, ces joyeux lurons goûtèrent un repos bien mérité en sirotant un rafraîchissement tout en papotant de choses et d’autres avant de reprendre le volant en direction de Lons-Le-Saunier, où eurent lieu dans la salle d’un restaurant la remise des prix et le repas, le tout dans une bonne humeur générale.
Le lendemain, après une nuit plus ou moins écourtée selon l’âge de chacun, la surprise vint du ciel où la pluie tomba toute la matinée à la grande joie ou presque des bretons.
Briefing rapide, remise du road book sur les chapeaux de roues et hop vite, tout le monde en selle heu … je veux dire en voiture. Dame ! La pluie tombait drue.
Un long serpentin ondoyant ponctué de lumières jaunes telle une guirlande allumée s’étirait sur la route mouillée. Les nuages bas accrochés de-ci de-là au flanc de la montagne, revêtaient une atmosphère particulière non dépourvue de charme et de mystère. On aurait pu s’attendre à voir surgir de derrière un rocher la Vouivre, ce serpent fabuleux des légendes franc-comtoises dont s’est inspiré Marcel Aymé pour son roman.
Et c’est ainsi que ce convoi coloré, lumineux, ondulant, traversa Château-Chalon pittoresque cité de caractère perchée au bord de la falaise sur un éperon rocheux et classée parmi les plus beaux villages de France, tout comme le village de Baume-les-Messieurs blotti dans une des plus belles reculées typiques du Jura.
Manque de place, pluie abondante nous firent regretter de n’avoir pas eu le loisir de faire une halte dans ces deux villages au riche patrimoine historique qui assurément valent qu’on s’y attarde un moment. Qu’importe la pluie, la brume ou les nuages, l’endroit est empli de charme.
L’arrivée à Champagnole, toujours sous la pluie et en file indienne, marqua la fin de cette sortie placée durant ces deux jours sous le signe de la découverte d’un beau coin méconnu de France, de la convivialité, de l’humour, de la gentillesse et de la bonne humeur.
Tout finit vient souvent autour d’un bon repas qui nous fut servi dans la salle du restaurant de ce charmant et accueillant hôtel « Le Bois Dormant » niché dans la verdure.
Un grand bravo aux organisateurs qui ont œuvré pour nous faire découvrir dans les meilleures conditions leur belle région qui vaut sans aucun doute le voyage.