Concours d’attelages
Trop méconnu, l’attelage n’en est pas moins une vraie compétition sportive, dont les performances dépendent bien sûr des qualités physiques des chevaux, mais également de la technique et du mental des meneurs.
Pour le public, c’est un véritable spectacle, très vite passionnant.
Naturellement, le cheval comtois y tient une place importante.
La compétition
Les participants concourent dans différentes catégories, selon :
– le type de chevaux : poneys, chevaux, chevaux de trait
– la taille de l’attelage : simple, en paire, à quatre
Les attelages à 4 constituent la catégorie reine des concours d’attelage, car c’est la plus exigeante : outre la nécessité d’entretenir et d’entraîner quatre chevaux, mener un tel attelage nécessite beaucoup d’expérience et de dextérité. Le meneur manie en effet quatre guides. |
Un concours est constitué de 3 épreuves :
– le dressage : il s’agit de réaliser des figures imposées à des endroits bien précis que ce soit pour les changements d’allure, les voltes ou les arrêts. La mémoire du meneur est mise à rude épreuve parce qu’il doit mémoriser tout le parcours et les figures à réaliser sans compter sur l’aide de son groom, qui n’a pas le droit de lui parler.
– la maniabilité : chaque attelage doit parcourir en un temps imposé un circuit, composé de portes qu’il ne faut pas bousculer. Une nouvelle fois, la mémoire du meneur est sollicitée car le parcours est composé de 22 ou 24 portes en moyenne, mais cela peut aller jusqu’à 30.
– le marathon : il s’agit d’un circuit de 6 kilomètres, comportant 4 tronçons (appelés "obstacles") chronométrés.
Le classement final est établi en cumulant les points de pénalité obtenus lors des différentes épreuves.
Epreuve 1 : la maniabilité
Toutes les quilles que vous voyez sur cette photo constituent le parcours qu’il faut réaliser. | |
Chaque paire de quilles forme une porte : l’attelage doit les franchir sans les bousculer ; faire tomber une balle jaune coûte 3 points de pénalité. | |
Ces portes doivent être franchies dans l’ordre (elles sont numérotées) et dans un sens bien précis (la quille munie du manchon rouge à droite de la calèche, le manchon blanc à gauche), ce qui consitue donc un parcours imposé à tous les concurrents.
Notez que la largeur des portes compte 20 ou 30cm de plus que la largeur de l’attelage. Par exemple, pour un attelage en paire : 150cm + 20 ou 30 cm. |
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Enfin, l’ensemble du parcours doit être réalisé dans un temps limité ; chaque seconde de dépassement coûte un demi-point de pénalité. | |
Si les petits poneys semblent à leur aise dans cet exercice, le parcours paraît vite étroit pour les grands attelages à 4 chevaux. |
Epreuve 2 : le marathon
Des tronçons chronométrés, avec leur circuit imposé : c’est LE spectacle du concours !!
De la vitesse
Avant tout, il faut aller vite, car chaque seconde passée dans l’obstacle vaut 0,2 point de pénalité.
Du coup, dès qu’ils en ont l’occasion, les meneurs lancent leurs chevaux au galop :
De l’adresse
Chaque obstacle impose le passage de quelques portes, ce qui nécessite la plus grande dextérité. Le but étant de tester la souplesse des chevaux, la qualité de la communication établie entre le meneur et ses chevaux, son anticipation sur les trajectoires et la réactivité des chevaux aux ordres qu’ils reçoivent. Il faut être rapide et précis, tout est dans la maîtrise de la puissance des chevaux.
Du relief
Parmi les difficultés, on trouve des dénivelés,
ainsi que des virages en dévers illustrent le travail de toute l’équipe : chevaux, meneur et groom(s) sont au diapason !
De l’eau !
Sans aucun doute le passage le plus spectaculaire : la rivière.
En bonus : le marathon "indoor"
Cette épreuve, hors compétition, propose aux attelages et en particulier aux attelages à 4 un tracé type marathon (circuit imposé et chronomètre) avec des obstacles équipés de tombants et qu’il ne faut donc pas bousculer.
C’est une démonstration à la fois de puissance et de maniabilité.
Le concours de Rigny 2008
Toutes ces photos proviennent du concours d’entraînement organisé à Rigny le 24 août 2008, sur les bords de la Saône :
Nous avons eu la chance d’y accompagner Michel Ganzer, vainqueur dans la catégorie "chevaux de traits, en paire". On le voit ici préparer Ninette et Nigéria, avec son épouse et l’un de leurs fils : |