Fleurs de Franche-Comté (juillet) Présentation de quelques merveilles de notre belle région.

, par  chesnoy

Notre région se pare d’une multitude de couleurs florales. Un site tout entier serait nécessaire pour montrer la diversité de la flore franc-comtoise. Je vous propose donc une petite ballade au fil des mois dans les sentiers et les prés fleuris. Chaque plante présentée ici, a été photographiée en Franche-Comté. Deux difficultés se sont présentées :

Celle du choix des espèces à présenter car pour les mois "chargés" on ne peut les montrer toutes. La préférence a été donnée en fonction des critères, tous subjectifs, de beauté et de rareté.

Celle de la répartition par mois, certaines espèces pouvant être trouvées pendant plusieurs mois. De plus, ces plantes apparaissent plus ou moins tôt en fonction du climat ou de l’altitude. Le critère retenu a été tout simplement la date de prise de vue.

Et c’est le premier mois des vacances.

La Saponaire Officinale : Cette plante possède des feuilles opposées et allongées. Sa tige dressée est souvent teintée de rougeâtre. Les pétales sont blancs à rose foncé. La fleur possède 5 pétales écartés et étroits. Elle fréquente des sols humides sur calcaire.

Photo prise à Baume
Plante majestueuse à 5 pétales blancs à mauves.

L’Épilobe Hirsute : Répandu dans les fossés, roseaux et forêts humides, cet épilobe possède des fleurs pourpres au sommet de la tige pouvant atteindre 20 mm de diamètre.

Photo prise à Baume
Fleur assez grosse violacée pourpre.

L’Aigremoine : Cette plante qui aime les sols calcaires un peu humides mais ensoleillés, forme un épi lâche de petites fleurs jaunes semblant collées à même la tige.

Photo prise à Dammartin les Templiers
Nombreuses petites fleurs jaunes presque collées à la tige.

La Molène Bouillon-Blanc : Souvent utilisée pour faire du sirop, elle forme un épi assez serré de fleurs jaunes de taille moyenne. Ses feuilles sont finement crènelées et décurrentes. Cette plante très velue fréquente les déblais, les terrains vagues et les talus.

Photo prise à Ougney
Cette plante est une plante médicinale.

La Molène à Grandes Fleurs : C’est la molène qui a les fleurs les plus imposantes. Ce qui la différencie d’emblée des autres bouillons.

Photo prise à Baume
Cette molène se reconnaît facilement à ses grosses fleurs.

L’Impatience des Indes : Cette balsamine est une plante spectaculaire. Sa tige peut atteindre près de 1,5-2 m. Venue d’Orient, elle a tendance à coloniser les lieux humides, les bords de rivière, exterminant impitoyablement la flore autochtone.

Photo prise à Baume
Venue d’Orient, c’est une plante envahissante.

La Brione Dioïque : Plante grimpante colonisant haies et buissons, cette fleur est d’une beauté délicate quoique très discrète. Une petite étoile jaune au centre est entourée de cinq pétales vert pâle.

Photo prise à Clerval
Plante qui s’accroche aux buissons.

La Cirsée de Paris : C’est le rendez-vous des extrêmes. La plante est assez haute et possède de larges feuilles ovales mais en revanche ses fleurs sont très petites, à peine remarquables d’une couleur blanche à rosée.

Photo prise à Bretigney
La fleur ne mesure pas 1 cm.

L’Aconit Tue-Loup : Cette haute plante se reconnaît facilement à ses fleurs jaunes assez grosses dont le pétale supérieur forme un casque dolichocéphale. Plante toxique, elle fréquente les forêts humides et apparaît à des altitudes assez basses (400 m pour ce spécimen)

Photo prise à Bretigney
Fleur toxique en casque jaune.

La Grande Astrance : Cette plante montagnarde assez haute présente des fleurs de couleur verdâtre. La forme des ses sépales et de ses organes reproducteurs lui ont valu son nom.

Photo prise à Rochejean
Cette fleur délicate se pare de couleurs discrètes.

L’Arnica des Montagnes : Plante connue pour ses vertus médicinales, elle offre une grosse fleur jaune doré pouvant atteindre 80 mm. De fait, cette fleur est l’addition d’une multitude de fleurs longues et ligulées à l’extérieur et courtes et tubuleuses à l’intérieur. Elle se différencie des plantes ressemblantes à sa rosette de feuilles basales et à ses autres feuilles qui sont opposées sur la tige.

Photo prise dans les Vosges
Cette grosse fleur jaune appartient à une plante médicinale.

La Digitale Pourpre : Cette plante se reconnaît facilement à ses grosses fleurs en forme de cloche allongée de couleur blanche à violacée souvent dentelée de blanc sur la face intérieure du pétale inférieur. Contrairement à la digitale jaune, elle fréquente les milieux acides des terrains primaires.

Photo prise dans les Vosges
Cette haute plante splendide fréquente les terrains acides.

La Linaire Striée : Cette linaire offre de petites fleurs en forme de sabot ou de "gueule de loup". De couleur blanchâtre, celles-ci sont striées de bleu sur les pétales. On la rencontre de temps à autre, surtout en moyenne montagne.

Photo prise dans les Vosges
Sa fleur ressemble à la gueule de loup.

La Menthe à Longues Feuilles : Comme toutes les menthes, elle se reconnaît déjà à sa saveur. Ces fleurs sont minuscules et agglomérées en grappes denses. La feuille est longue et lancéolée. Dans les lieux humides.

Photo prise à Remoray
Cette menthe se reconnaît à ses feuilles.

Le Lysimaque Commun : Ce lysimaque est répandu dans les lieux humides et le long des cours d’eau quelque soit l’altitude en Franche-Comté. C’est une plante magnifique assez haute en épis de fleurs jaunes lumineuses. Elle est parfois implantée dans les jardins.

Photo prise à Remoray
Une grappe de fleurs serrées d’un jaune lumineux.

La Linégrette Vaginée : La fleur de cette plante ressemble à une barbe argentée. Elle affectionne les lieux humides voire marécageux sur sol plutôt acide. Il existe d’autres linaigrettes mais celle-là est la plus commune.

Photo prise dans les Vosges
Comme un plumet argenté.

L’Origan Commun : Une boule de petites fleurs blanches à rougeâtres qui se trouve un peu partout. Feuilles ovales souvent dentées. Prairies, bords de chemin sur calcaire.

Photo prise à Silley
Plante très commune utilisée parfois en cuisine.

L’Oseille Rouge : Les oseilles sont des plantes hautes se reconnaissant à leur goût amer. Celle-ci est particulièrement spectaculaire à cause de ses inflorescences d’un rouge sang. Prairies humides.

Photo prise à Remoray
Le goût de ses feuilles est caractéristique de ce genre.

La Prenante Pourpre : Cette plante, haute sur tige, possède de nombreuses grappes de petites fleurs mauves, graciles et fuselées dont les pétales finissent par se retrousser. Chemins, clairières sur sol argileux riche en azote.

Photo prise dans les Vosges
C’est une plante montagnarde aimant les bois ouverts.

La Grande Pimprenelle : Cette sanguissorbe tient son nom de son pompon oblong de petites fleurs serrées et d’un rouge profond. Elle se rencontre dans les prairies humides et au bord des talus.

Photo prise au saut du Doubs
Cette boule rouge pourpre foncée se reconnaît facilement.

La Salicaire : Fréquente le long des cours d’eau, cette plante de hauteur moyenne possède de nombreuses fleurs voilettes en épis serrés.

Photo prise à Baume
Plante moyenne des lieux humides.

Le Laurier de St. Antoine : Plante fréquente des bords de l’eau des clairières et des déblais, elle se reconnaît à ses épis lâches de remarquables fleurs violettes, aériennes, aux pétales vite retroussés.

Photo prise à Malbuisson
Plante en épis aux fleurs délicates.

Le Silène Penché : Beaucoup connaissent le silène enflé, le silène penché s’en distingue facilement par des fleurs blanches moins obèses et un peu visqueuses. Il est beaucoup moins fréquent que son cousin et n’a pas d’habitat particulier.

Photo prise à Remoray
Cette fleur est un peu poisseuse.

La Gentiane Jaune : On ne présente plus cette plante haute et robuste dont on tire un alcool réputé. Ses fleurs en groupe sont jaunes et les pétales sont étroits, pointus et assez espacés. A noter que ses feuilles sont opposées le long de la tige. Ce qui la différencie du toxique verâtre.

Photo prise à Mouthe
Sa racine donne un alcool réputé.

Le Vérâtre : Quand il est en fleur, il se distingue facilement de la gentiane jaune par ses fleurs verdâtres en grappes serrées. Mais le risque de confusion est grand avant la floraison. Le signe le plus distinctif est que ses feuilles sont alternées sur la tige. Il fréquente les mêmes prés d’altitude que la gentiane.

Photo prise à Mouthe
A ne pas confondre avec la gentiane jaune !

Le Lys de St. Bruno : Plante spectaculaire, les fleurs imposantes rappellent les lys dont il est très proche. Elles sont d’une couleur blanche immaculée. Très rare en Franche-Comté, on le croise sur les plus hauts sommets du Jura. Attention, fleur protégée !

Photo prise au Reculet
Ce faux lys est spectaculaire et... protégé.

Les Orchidées comtoises seront traitées à part.