G
– GACHENOT, GACHENOTTE : (n.) Petit garçon, petite fille. Variante : "Gachenet".
– GACHOTTE : (n. f.) Jeune fille. Variante : "Gaichotte". Synonyme : "Diaichotte".
– GAILLE : (n. f.)
1. Chiffon, vieux vêtement défraîchi : "Tu ne veux tout de même pas mettre cette gaille pour aller à la messe ?"
2. Mauvaise femme : "Mais r’gardez-moi c’te vieille gaille, c’te mauvaise !"
– GAMINE : (n. f.) Fille.
– GAREUDON (EN) : (loc.) En désordre.
– GAUDES : (n. f. pl.)
1. Grains de maïs, d’où farine de maïs.
2. Plat traditionnel en Franche-Comté.
C’est une bouillie de farine de maïs grillé et donc différente de la polenta italienne. Les gaudes ont constitué une des bases de l’alimentation franc-comtoise, tout en étant connues en Bresse et en Bourgogne. Le maïs est cultivé en Franche-Comté dès le premier tiers du XVIIème siècle. L’étymologie du mot est douteuse : peut-être à rapprocher du nom d’une plante de couleur jaune, la gaude.
Dans un discours à une réunion de Franc-Comtois à Paris, en 1883, PASTEUR disait : "ce qu’on aime là-bas, vous l’offrez ici. Vous nous donnez les gaudes, ce plat du terroir de mémoire si grande que vous l’avez élevé à la hauteur d’une institution."
"Nous sommes les mangeurs de gaudes", dit une ballade franc-comtoise, mais "mangeurs de gaudes" appliqué aux Franc-Comtois est souvent péjoratif et l’on renchérit parfois : "Ils ont le derrière jaune".
Un certain nombre d’expressions ou de dictons évoquent ce plat si apprécié : "Un gros plein de gaudes équivaut à ce qu’on nomme ailleurs un gros plein de soupe ; "Piau (peau) de gaude" qualifie une personne au visage jaune et ridé ; "Il est comme la peau des gaudes, il revient jusqu’à sept fois" signifie, il me fait perdre mon temps. _ "Ramener la peau sur les gaudes" c’est arranger une affaire. ; _ "Souffler les gaudes, c’est ronfler.
– GAUGÉ : (p. p. adj.) trempé et boueux, "Avec l’orage qu’il y a eu, il est rentré de promenade tout gaugé".
– GAUPE : (n. f.) Vêtement.
– GAVOUILLER : (v. intr.) Barboter, jouer avec l’eau. "Les enfants sont tout heureux de pouvoir gavouiller dans les flaques d’eau".
– GENDRE (ALLER, SE MARIER) : (loc.) Vivre chez ses beaux parents. "Ne te marie pas gendre : tout mariage, tout ménage".
– GENER DE QUELQU’UN (SE) : (loc.) Eprouver un sentiment de réserve et de crainte vis-à-vis de quelqu’un. "Le docteur on s’en gênait dans le temps".
– GENS, GENT : (n. f.) Personne. "C’est une bonne gent".
– GOILLE, GOILLON : Chiffon (à vaisselle). Variante : "Gaille".
– GOUEYANT. V. GOUILLAND.
– GOUILLAND : (n. m.) Ivrogne, débauché. Var. GOUEYANT.
– GOUILLASSE : (n. f.) Boue.
– GOUILLAT : (n. m.) Mare boueuse. Variante "Gouillet" (Montbéliard). Synonymes : "Bouaillet, Bouillet".
– GOUINE : (n. f.) Femme légère. Voir le dicton : "Il n’y a pas de moine à Acey / Qui n’ai sa gouine à Brésilley".
– GOULICHE, GOURLICHE : (n. f.) Tuyau par où s’écoule l’eau. Vient de goule.
– GOULOTTE : (n. f.) Petite vallée étroite.
– GOUMEAU : farine délayée avec du lait et parfois des oeufs formant une pâte liquide qu’on étend sur les fonds de tarte ou de quiche. Variante : "Commeau". De goumer, cuire à petit feu.
– GOURI : (n. m.) Porc, cochon.
– GOUTTE : (n. f.) Alcool blanc de fruits.
– GOUVERNER : (v. pron.) Etre autonome (en parlant d’une personne âgée). "Est-ce qu’elle se gouverne encore toute seule ?".
– GOUVERNER LE FOIN : (loc.) Faire tout ce qu’il faut pour le séchage du foin.
– GRABEUSE : (n. f.) Ecrevisse. De l’allemand Krebs. Variante : "Graibeusse" (Montbéliard).
– GRABONS : (n. m.) Résidus de la fonte du lard. Du moyen français grobe.
– GRAS (IL NE FAIT PAS) : (loc.) Il ne fait pas chaud. "Il ne fait pas gras dehors, la neige ne va pas tarder à venir".
– GRAVOLON : (n. m.) Frelon. Variante : "Grevolon".
– GREBI : Plein, couvert de, rempli. "Les cerises, cette année, on veut en avoir beau faire : les arbres en sont tout grebis".
– GRÉLOT : (n. m.) Petite terrine ou corbeille en osier dans laquelle on met la pâte à pain. Variante : "Crélot" (Montbéliard). Synonyme : "Vannette".
– GRELUCHE :
1. n. m. : Gros morceau de charbon de bois.
2. n. f. : Fille sotte. Péjoratif.
– GRELUCHON : (n. m.) Garnement.
– GRÉVÉ : (p. p. adj.) Malade. "Les bêtes devenaient tout à coup grevées ; elles dessechaient et finalement mouraient." Du latin gravare.
– GREVER : (v. tr.) Accabler d’un mal.
– GREVILLER : (v. intr.)
1. Remuer avec une baguette, un tisonnier.
2. Cherchant en grattant, comme une poule.
– GRIBOUILLE : (n. f.) Tisonnier.
– GRINGOTTER : (v. intr.) Sonner. "La cloche gringotte dans le clocher".
– GRILLOT : (n. m.) Grillon.
– GRIPOT : (n. m.) Chemin en pente raide, raidillon.
– GRONDOTTER : (v. intr.) Gronder souvent. Forme fréquentative de gronder avec le suffixe typique -otte(r) de la région Est.
– GROGNET : (n. m.) Croputon, quignon.
– GROS : (adj. emploi adv.) Beaucoup. "Elle dévorait les bouquins ; à sa mort la bibliothèque circulante a gros perdu."
– GROULER. V. GRULER.
– GRULER : (v. intr.). Grelotter.
– GRUYERIN : (n. m.) Fromager. Variante : "Gruerin".
– GUETTER : (v. tr.) Lorgner le travail de son voisin. (Langage scolaire). "Mon voisin n’arrête pas de guetter".
– GUILLE : (n. f.) Crottes rondes de mouton ou de chèvre, parfois même du lapin. De l’allemand Kegel.