Georges CUVIER

Georges Cuvier naquit à Montbéliard le 23 août 1769, ville alors rattachée au duché de Wurtemberg mais de langue et de culture françaises. Il fut très vite passionné par le dessin d’animaux et, à l’académie de Stuttgart, Georges Cuvier étudia la botanique, la chimie, la zoologie et apprit à disséquer, sans oublier les sciences administratives, juridiques et économiques.

En 1788, Cuvier fut engagé comme précepteur du fils du comte d’Héricy, en Normandie ; cette période lui permit de se consacrer pleinement à l’histoire naturelle. Le hasard et son excellent travail lui firent rencontrer Etienne Geoffroy Saint-Hilaire au Muséum d’Histoire Naturelle à Paris. En 1795, Cuvier fut nommé enseignant assistant d’anatomie comparée au Muséum. C’est le début d’une fulgurante ascension qui fera de lui le scientifique le plus titré et honoré de son temps.

Cuvier fut très vite reconnu par ses contemporains scientifiques : membre de l’Académie des sciences, de l’Académie Française et de beaucoup d’autres à travers le monde, il s’imposa rapidement comme spécialiste de l’anatomie comparée et fondateur de la paléontologie.

Parallèlement à ses travaux scientifiques, Cuvier poursuivit une carrière politique non moins brillante. Il fut d’abord nommé commissaire à l’inspection générale de l’Instruction Publique et fonda les lycées de Marseille et Bordeaux. Puis il occupa le poste de conseiller d’Etat au sein du Comité Intérieur (section du Conseil d’Etat), pour en devenir le président à vie en 1819. Napoléon lui donna toutes les dignités, et Louis XVIII lui en créa de nouvelles, notamment celle de Directeur des cultes dissidents et de Chancelier de l’Université ; il le fit baron et grand officier de la Légion d’honneur. En 1831, il fut élu président du Conseil d’Etat lui-même et déclaré pair de France par Louis-Philippe. L’année suivante voit ses ambitions politiques comblées à travers la charge de Ministre de l’Intérieur qui lui est confiée. Mais Cuvier s’éteindra quelques semaines plus tard, à l’âge de soixante-trois ans.


Principaux ouvrages de Georges Cuvier
 Cuvier & Brongniart (1808) : Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, 1ère édition
 Cuvier (1812) : Recherches sur les ossemens fossiles de quadrupèdes, 1ère édition
 Cuvier (1816) : Le Règne animal distribué selon son organisation, 1ère édition

Principaux ouvrages sur Georges Cuvier
 Buffetaut Eric (2000) : Cuvier. Le découvreur de mondes disparus. Pour la Science, série Les génies de la science ed. Belin.
 Chandler Smith Jean (1993) : Georges Cuvier. An annotated bibliography of his published works, Smithonian Institution Press.
 Coleman William (1964) : Georges Cuvier zoologist Harvard University Press.
 Dujarric de la Rivière : Cuvier. Sa vie, son œuvre. P. choisies, J. Peyronnet 1969.
 Malvesy Thierry & Vadam Jean-Claude (2006) : l’herbier de Cuvier. Ville de Montbéliard ed.
 Outram Dorinda (1984) : Georges Cuvier. Vocation, science and authority in post-revolutionary France : Manchester University Press.
 Viénot John (1932) - Georges Cuvier ed. Fischbacher Paris, re-ed. Fischebacher 2002.
 Claude Cardot (2009) : Georges Cuvier. Ville de Montbéliard ed.


" Vous êtes-vous jamais lancé dans l’immensité de l’espace et du temps, en lisant les œuvres géologiques de Cuvier ? Emporté par son génie, avez-vous plané sur l’abîme sans bornes du passé, comme soutenu par la main d’un enchanteur ? [...] Cuvier n’est-il pas le plus grand poète de notre siècle ? "
(Balzac - La peau de chagrin - 1831)


Merci à Thierry MALVESY, responsable des collections d’Histoire Naturelle au Muséum Cuvier du Musée du Château des Ducs de Wurtemberg, à qui nous devons l’essentiel de ces textes et de ces clichés.