Les attelages du Py Lajus (70) Un attelage de comtois...

, par  Karine

La rencontre

C’est par une journée bruineuse de juin que nous sommes allés rencontrer Martine et Michel Ganzer au lieu dit Le Py Lajus au Val de Gouhenans (70).

Après un repas plein de passion et d’explications, nous sommes allés chercher Ninette et Nigéria, leurs chevaux comtois, pour une mise en pratique attendue !

Pour faire connaissance avec un cheval, rien ne vaut une bonne séance de pansage !

Curage des sabots de Nigéria
Pansage de Ninette

Une fois attelés à leur marathon, nous sommes partis pour deux heures de balade arborée et bucolique.

Promenade bucolique

Et comme prendre l’air ouvre l’appétit, nous nous sommes régalés au retour avec un gâteau de fête fabriqué par le boulanger d’Athesans !

Un attelage, comment ça marche ?

Il est d’abord préférable de choisir des chevaux proches d’un point de vue morphologique pour que l’effort de traction soit partagé et pour que leurs foulées se coordonnent. Mais, l’ensemble doit aussi être harmonieux car l’allure esthétique générale est notée lors des compétitions.

Mise en place de l’attelage

Et le matériel me direz vous... Michel et Martine ont opté pour une voiture marathon munie d’un timon déporté qui permet à la voiture de suivre exactement la trace des chevaux. Et c’est important pour les épreuves qui nécessitent beaucoup de précision dans les trajectoires.

Marathon

Les compétitions, justement...

Une compétition d’attelage comporte trois épreuves.

La première est appelée dressage. Elle consiste à mémoriser des figures et à les réaliser avec son attelage. Une erreur dans le déroulement et on est immédiatement sanctionné. A la seconde, on est éliminé. Quant à la notation, elle se fait sur 160 points, chaque figure (comprenez volte ou cercle, doubler dans la longueur ou la largeur (transversales), etc.) est notée dans la qualité et la précision de son exécution. Par exemple, si l’on exige un arrêt, premièrement, il faut s’arrêter précisément à l’endroit indiqué, deuxièmement, il faut que les deux chevaux soient strictement parallèles, que leurs pieds soient tous posés à terre, là encore de manière strictement parallèle. Lors de cette épreuve, une tenue adaptée est exigée (Tenue habillée avec chapeau, gants pour les deux équipiers. Un plaid venant couvrir les genoux du meneur). Si on possède une voiture spécifique de présentation, c’est encore mieux.

L’épreuve de dressage

La seconde épreuve est appelée marathon. Pour échauffer les chevaux, un parcours de sept kilomètres leur est proposé. Il doit être parcouru avec une vitesse moyenne imposée). Suit une phase de pas d’environ mille mètres Au terme de ce parcours, les chevaux sont soumis à un contrôle vétérinaire afin de mesurer si leur récupération cardiaque est suffisante pour qu’ils participent au marathon proprement dit. Si oui, à eux d’affronter les six obstacles répartis sur un nouveau parcours de 5 à 6 km. Ces obstacles sont constitués de cinq ou six portes à franchir dans l’ordre et dans le bon sens (passage de gué par exemple). Le temps dans l’obstacle est précisément chronométré. Pour cette partie meneur et coéquipier portent un casque et un gilet de protection obligatoires dans les compétitions officielles.

L’épreuve du marathon

La dernière épreuve est une épreuve de maniabilité. Sur un terrain délimité, les chevaux doivent franchir une vingtaine de portes constituées par des cônes suivant un itinéraire que leur meneur aura mémorisé. Pourquoi maniabilité ? Parce que l’espace pour passer est égal à la largeur de la voiture, plus dix centimètres de chaque côté. De plus des balles sont posées sur les cônes et chaque balle tombée donne droit à des pénalités Mais si l’attelage ne va pas assez vite pour suivre le tracé, il sera encore davantage pénalisé. Cette épreuve permet de vérifier si les chevaux ont parfaitement récupéré après l’épreuve très difficile du marathon. La présentation se fait avec les mêmes tenues et la même voiture que lors du dressage.

L’épreuve de maniabilité

Les critères d’évaluation et les qualités requises

Dans les trois épreuves, la mémoire du meneur est mise à l’épreuve, sans compter qu’il lui faudra calculer ses trajectoires, ses changements d’allure et toujours anticiper sur le prochain obstacle.

Du point de vue des chevaux, c’est l’endurance, la précision, l’écoute, le courage, la générosité et la coordination qui sont mesurés.

Nous avons vu que la présentation était importante dans le sens où elle fait l’objet d’une notation. Le marathon doit être entièrement nettoyé entre chaque épreuve, les harnais aussi et les chevaux également.

Le coéquipier peut aider le meneur pendant la marathon : Equilibrer la calèche dans les moments difficiles, rappeler le parcours, vérifier que toutes les portes sont passées dans le bon sens… Dans les autres épreuves, il doit absolument rester muet. Sa présence restant cependant indispensable pour des raisons de sécurité.

En savoir plus sur les attelages du Py Lajus :

Un site Internet sera bientôt ouvert. D’abord, il vous permettra de suivre les aventures de Ninette et Nigéria. Ensuite, il vous donnera peut-être envie de découvrir plus avant la compétition. Mais nous espérons surtout qu’il vous séduira suffisamment pour vous donner envie de partir une journée en randonnée dans les Vosges Saônoises avec eux.