rue des hurlevents.

, par  le riolu

Les hurles au vent

Il y avait en ce temps une famine telle que le moulin à vent situé dans le lieu le plus favorable, c’est à dire le crêtot aux vents, n’avait plus une graine à moudre. Aucun pégot ne pouvait y ammener le moindre grain de blé, de son, ou d’avine (avoine). La meunière dut comme beaucoup aller dans la forêt rebouiller (remuer) les prés-bois et les bois pour y chercher des racines de laisotte (chicorée latescente).
Mais à la fin de l’hiver son seul fils mourut. Sa douleur fut si grande, si profonde que tout le village l’entendit hurler sa douleur. N’avez vous jamais prêté l’oreille la nuit, quand il fait du temps, un hurlement long et continu, qu’on dirait un loup. N’en doutez pas c’est la meunière qui hurle aux vents. Pensez à la meunière lorsque vous irez vous promener par les Hurlevents.

le riolu