rue des lots.

, par  le riolu

Rue des lots

Ce jour là, le club de handball de Saône avait organisé une loterie exceptionnelle. Tous les joueurs dirigeants, arbitres et sympathisants avaient été réquisitionnés pour vendre les tickets. Le petit Michel avait pris deux carnets, avait sollicité ses parents, oncles et grands parents. Mais il lui restait quatre tickets impossible à vendre. Il avait pleuré en se demandant comment s’en débarrasser, car il était si timide qu’il n’osait pas rendre les carnets où il restait encore quatre tickets. Alors il dut vider sa tirelire et acheter lui même ces quatre tickets. Il inscrivit son prénom et son nom sur les quatre dernières souches, et put rendre les carnets vides avec l’argent récolté. "Merci lui dit son président, tu es un bon vendeur, l’an prochain je te confierai trois carnets".

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Oh non ! pensa petit Michel, pas trois ! les yeux agrandis d’effroi, ce que le président prit pour un signe de joie.
Enfin le grand jour était arrivé. La salle Guinemand était pleine, la foule bruyante, et le tirage au sort commença. Les lots partirent l’un après l’autre, et à la fin le gros lot fut adjugé. Tout le monde se levait pour partir sauf petit Michel très déçu, les mains vides qui reniflait dans son coin. Le président s’aperçut que derrière un carton il restait quatre tout petits lots qu’il remit en lice. Dix fois il annonça des numéros auxquels personne ne répondit. En désespoir de cause il décida de les donner au plus jeunes joueur du club. Il consulta l’état de ses licences et trouva petit Michel. En remontant la rue il fit éclater sa joie, à tel point que tous crurent que c’était lui qui avait gagné le gros lot. Voilà pourquoi cette rue s’appelle la rue des lots.

Le riolu