route Saint Antoine

, par  le riolu

Route Saint Antoine.

Une jeune automobiliste du joli nom d’Antoinette, prit en pitié cette vielle qui faisait du stop à la porte taillée de Besançon.
Mal gaupée (habillée) cette foulettote, car c’en était une, voulait faire une vacherie à quelqu’un ; et c’était tombé sur cette petite saonoise.

Et en route pour une petite virée ! La voiture commença par caler au déboité. Le clignotant actionné a gauche ne s’alluma qu’à droite. En passant la première c’est la seconde qui s’enclencha. Les feux de stop ne s’allumèrent pas. Une rotule de direction émit des claquements sinistres. En passant le trou au loup, le klaxon imita le hurlement du loup. Antoinette prit peur. elle commença à trembler, rata le passage des vitesses heurta le trottoir et voila une roue avant, donnant une navigation étrange. Dans la bretelle de la gare, impossible de ralentir. Sous les quolibets de la visiteuse, elle n’arrivait plus à freiner ; Tous les voyants passant au rouge. Pauvre Citroën, si amoureusement traitée jusqu’ présent.

Arrivée à la gare, la foulettote exigea d’ètre déposée à domicile. Pour se débarrasser d’une passagère si difficile et si peu agréable, la conductrice acquiesca. En descendant du véhicule, le genou de la passagère heurta volontairement et à l’insu de son propre gré, l’allume-cigare et le tordit. Coincé, celui-ci se mit à chauffer, chauffer, puis embrasa le plastique. le tableau de bord de la pauvre citroën prit feu. L’extincteur, vite sorti du coffre, n’émit que quelques borborygmes. Une grande frèlée (feu ) fit alors rage. La petite saonoise appela au secours ’’saint Antoine’’. Etrange : personne ne répondit, sauf le rire lointain de la fouletote, qui s’éloignait, le dos secoué par des vagues de rires. De la voiture il ne resta plus qu’une carcasse noire et grise de cendres.

De ce jour, quotidiennement on appelle Saint ANTOINE. Toujours pas de réponse. Ce doit ètre le protecteur des sourds.

le riolu