le faucon pélerin en Franche Comté

, par  Domi

Qui d’entre nous n’a pas entendu parler de ce bel oiseau qu’est le Faucon Pèlerin ?

Le faucon pèlerin en Franche Comté

Adulte

La franche Comté abriterait environ 15% de la population mondiale.
En effet notre région offre une géographie particulièrement attrayante pour cet oiseau qui recherche pour son habitat les falaises rocheuses, qui dominent vallées, plaines et plateaux.
De plus, la forêt mixte de la Comté qui alterne avec le bocage est riche en proies et favorise sa chasse.

Comment l’identifier ?

Le dessus de l’oiseau est généralement gris ardoisé, le dessous est blanc borné de noir. Ce qui caractérise le plus le faucon pélerin, c’est sa calotte noire, ses longues moustaches noires et ses pattes jaunes.

Le Faucon pèlerin est le plus grand de nos faucons, la femelle est toujours plus grande que le mâle (Tiercelet).
Le poids varie de 550 à 1100g pour une taille de 38 à 50cm.

Alimentation

Il se nourrit exclusivement d’oiseaux capturés au vol ; parmi ses proies favorites : alouette des champs, merle noir, étourneau sansonnet, pigeon, grive, corbeau freux, geai des chênes...
N’oublions pas que le mâle chasse des proies plus petites que la femelle, du fait de sa taille.

Une condition néanmoins, c’est que ces proies aient la bonté d’effectuer devant lui en plein ciel un petit déplacement. Pourquoi ? Pour pouvoir leur tomber dessus !
En effet, le faucon pélerin peut monter jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude pour repérer ses proies, avant de leur fondre dessus en piqué.

Femelle au vol

Le faucon est le recordman mondial de la vitesse toutes catégories : il peut atteindre des pointes en piqué à plus de 300km/h soit entre 70 à 80 m/seconde.
Lors de certains piqués exceptionnels presque verticaux, la vitesse du pèlerin à été estimée à 100m/seconde (396km/h) : c’est le tiers de la vitesse du son !

Au dernier moment du piqué, le pélerin est obligé de ralentir brutalement : s’il venait à percuter sa proie à de telles vitesses, le choc lui serait fatal. Il ralentit donc à environ 60 ou 80km/h, et ce brusque coup de frein provoque parfois une déflagration semblable à un coup de fusil.
Cette manoeuvre offre une dernière chance à l’oiseau chassé de pouvoir tenter un coup d’aile et d’éviter d’être pris dans les serres du faucon.

Reproduction

La femelle pond en mars 3 à 4 œufs qui sont couvés par le couple pendant 28 à 29 jours.

Femelle en train de couver

La couvaison commence dès le premier œuf pondu ; ainsi les éclosions vont s’échelonner sur plusieurs jours, ce qui permet au poussin le plus âgé de survivre et de prendre son envol même en cas de pénurie de proie.

couvaison

Depuis quelques années les faucons pèlerin colonisent aussi les grands et hauts édifices des villes.
Un couple a notamment élu domicile à Belfort depuis quelques années ; à cet effet, un nichoir à été installé avec l’accord de la municipalité sur la tour de la Cathédrale St-Christophe .

jeunes

Menaces

Après avoir été abondant, il aurait pu disparaître dans les années 1960. Une des causes est l’usage excessif des pesticides organochlorés qui fragilisaient la coquille des œufs, ou qui empêchaient les œufs d’avoir un embryon sain.

Le braconnage des œufs et poussins destiné à la fauconnerie à également été un problème. De nos jours, c’est le dérangement des sites de nidifications, notamment par la pratique de l’escalade ou du vol libre, qui constitue une nouvelle difficulté.

Et pour finir

Grâce au travail de nombreux passionnés qui se sont mobilisés pour surveiller les aires de reproduction (Projet pèlerin coordonné par René-Jean Monneret), et une sensibilisation et de l’information à un large public vis à vis du dérangement, le déclin de cette belle espèce qu’est le Faucon pèlerin a pu être enrayé.

Alors lors de vos sorties vers des falaises, levez les yeux et peut-être apercevrez-vous ce bel oiseau au vol rapide, ou alors attendrez-vous le kak-kak-kak-kak-kak qui est le cri caractéristique et unique du faucon pèlerin.