Fleurs de Franche-Comté (mars, avril, mai) Présentation de quelques merveilles de notre belle région
Notre région se pare d’une multitude de couleurs florales. Un site tout entier serait nécessaire pour montrer la diversité de la flore franc-comtoise. Je vous propose donc une petite ballade au fil des mois dans les sentiers et les prés fleuris. Chaque plante présentée ici, a été photographiée en Franche-Comté. Deux difficultés se sont présentées :
– Celle du choix des espèces à présenter car pour les mois "chargés" on ne peut les montrer toutes. La préférence a été donnée en fonction des critères, tout subjectifs, de beauté et de rareté.
– Celle de la répartition par mois, certaines espèces pouvant être trouvées pendant plusieurs mois. De plus, ces plantes apparaissent plus ou moins tôt en fonction du climat ou de l’altitude. Le critère retenu a été tout simplement la date de prise de vue.
Tout commence au mois de mars...
AU MOIS DE MARS :
La Nivéole de Printemps : Qu’elle est pressée de montrer sa petite corole blanche, si pressée qu’elle apparaît souvent dès la fonte des neiges, comme sa proche cousine, la Perce-Neige, plus rare chez nous.
La Perce-Neige : Blanche comme la Nivéole, la Perce-neige est plus étroite et plus allongée. Elle fleurit elle-aussi très tôt dans l’année.
Le Scille : A la même époque de floraison de la Nivéole, les forêts se tapissent de petites étoiles bleues. Bleues, seulement bleues ? En cherchant bien, vous en remarquerez quelques-unes parées de blanc et même de rose.
Le Bois Joli : Dès la fin du mois de mars, en plaine, on peut découvrir en bordure de forêts ou dans les forêts claires, un petit arbuste aux fleurs mauves qui dégagent une suave odeur.
AU MOIS D’AVRIL :
La Véronique Petit Chêne : Très répandue mais si délicatement jolie, la Véronique est une minuscule petite fleur poussant souvent en bouquet. Penchons-nous un petit peu pour admirer ces quatre pétales bleus et sa gorge humblement blanche.
La Corydale Creuse : Souvent en bordure de prés, on peut admirer une grappe de fleurs blanches ou mauves dégageant une odeur caractéristique, non désagréable mais un peu écœurante.
La Muscarie à Grappe : Dans les prés bien exposés, il n’est pas rare de découvrir cette fleur bleue reconnaissable à sa hampe florale en grappe constituée de petites fleurs bleues à l’extrémité blanche. Comme son nom l’indique, cette délicate petite plante contient un alcaloïde toxique.
L’Anémone Fausse Renoncule : Qui ne connait pas la petite Anémone des bois, si commune dans nos forêts ? La couleur qu’on associe à cette fleur est indubitablement le blanc. Pourtant il existe des Anémones autrement colorées. C’est le cas de l’Anémone fausse Renoncule qui, du fait de sa couleur jaune, fait souvent penser à une Renoncule (Bouton d’Or).
Le populage des Marais : Cette plante, proche des renoncules, attire tout de suite l’œil par son jaune un peu orangé lumineux. Comme son nom l’indique, elle a besoin d’endroits humides pour étaler sa beauté, bords de marais, d’étangs ou de ruisseaux.
La Dentaire Pennée : On la rencontre facilement dans les côtés forestiers plutôt secs. Sa fleur à 4 pétales un peu fripées peut offrir des couleurs allant du blanc au mauve. Son nom rappelle qu’elle passait pour permettre de calmer les rages de dents.
AU MOIS DE MAI :
Le Muguet : Bien que cette plante soit abondante et très connue, il eut été dommage de commencer le mois de mai sans la mentionner. Attention, cette plante est toxique, en particulier au niveau des baies.
L’ail à tête Ronde : Cet ail se caractérise par une inflorescence faite de petites fleurs rouge sombre. Elle se rencontre sur les pelouses chaudes des corniches ou dans les alpages bien exposés.
L’Ancolie Commune : Cette grosse fleur tourmentée d’un bleu profond ne passe pas inaperçue dans les talus et les bords de route.
Le Géranium Sanguin : C’est le plus gros géranium que l’on peut admirer en Franche-Comté. Sa fleur est d’un mauve rougeâtre qui lui a donné son nom. Il est surtout d’essence méditerranéenne et ne fréquente que quelques endroits très bien exposés dans notre région.
L’Œillet des Bois : On ne présente plus les œillets, fleurs communément cultivées. Il en existe quelques sauvages en Franche-Comté. Contrairement à ce que laisse supposer le nom, cet œillet se rencontre surtout dans des pelouses assez sèches l’été et à tendance à l’acidification.
La Centrante Rouge : Cette fleur en boule d’un rouge profond affectionne tout particulièrement le pied des corniches et des talus pierreux.
L’Ornithogale en Ombelle : Peu répandue, cette magnifique plante porte plusieurs grosses fleurs blanches à 6 pétales. On la rencontre dans les lieux humides.
La Saponaire Faux Basilic : Elle est plus tardive que sa cousine car elle colonise en denses tapis violets les roches bien exposées. Elle semble être une plante colonisatrice. Ses petites fleurs innombrables offrent cinq larges pétales violet tendre.
La Scrofulaire Noueuse : Peuplant densément les bords de l’eau, cette plante est l’exemple typique de ce que l’on ne remarque pas. Bien que plutôt haute sur tige, ses fleurs en gueule rougeâtre sont minuscules.
Le Trèfle d’Eau : Absolu de délicatesse et de virginité, le trèfle d’eau ne s’oublie pas même si on ne l’a vu qu’une seule fois. Malgré son nom, il n’a rien à voir avec les trèfles. Il le doit à la forme de sa feuille trilobée qui rappelle celle de ces plantes. On ne le rencontre que dans les lieux humides et acides où il pousse directement dans l’eau.