Alphonse-Marie-Louis de Pratz de LAMARTINE

Poète français, né à Mâcon en 1790, mort à Paris en 1869.

Lamartine a des origines franc-comtoises par sa grand-mère du côté maternel, Eugénie Dronier, de Saint-Claude (Jura), fille de Claude Dronier (seigneur de Villard et de Pratz, conseiller au parlement de Besançon) et d’Eugénie Dolard (dont les parents avaient fondé, à Saint-Claude et à Morez, des usines hydrauliques qui enrichirent le pays). Eugénie Dronier avait épousé en 1749 Louis-François de Lamartine, lui apportant en dot une belle fortune constituée par les terres de Villars et des Amorantes (jura) et d’autres à Poligny, par des bois à Saint-Claude et la forêt du Fresnoy. De ce mariage naquit Pierre de Lamartine de Pratz, qui épousa Alix de Roys ; il en eut neuf enfants dont trois moururent en bas âge, ne lui laissant finalement qu’un fils, le poète, et cinq filles.

Alphonse de Lamartine est né à Mâcon en 1790. Après une enfance passée à Milly, Lamartine voyage en Italie, puis se met au service de Louis XVIII. C’est à cette époque qu’il commence à composer de la poésie. Son premier ouvrage, Les Méditations poétiques, publié en 1820, reçoit un succès retentissant et il n’est pas exagéré d’affirmer que ce livre est le premier recueil romantique de la littérature française.
Les thèmes religieux revêtent une importance considérable dans la poésie de Lamartine, ce qui est particulièrement sensible dans ses Harmonies poétiques et religieuses publiées en 1830 et dont certaines pièces furent mises en musique par Franz Liszt. Cependant, la mort de sa fille, Julia, en 1832, et l’engagement politique de plus en plus actif de Lamartine changent le nature de la foi de Lamartine et le poète devient le défenseur d’un christianisme libéral et social.
L’influence politique de Lamartine atteint son apogée en 1848, alors qu’il devient ministre des Affaires étrangères. À partir du coup d’état dirigé par Napoléon III en 1851, Lamartine doit se retirer de la scène publique. Accablé de dettes, le poète doit s’astreindre à des travaux littéraires qui l’intéressent de moins en moins.
C’est à Paris, dans une relative indifférence du public littéraire, que Lamartine meurt en 1869.

Lamartine n’oublia ses origines franc-comtoises et se plaisait à les rappeler. en 1815, il fit un premier pèlerinage dans le Jura, au pays de ses ancêtres, parcourant les domaines qui leur avaient appartenu, puis visitant Morez et Saint-Claude. Il revient bien d’autres fois dans cette région et fit de fréquents séjours dans le domaine de Maisod, accueilli avec affabilité par son ami, M. de Maisod. "il venait chercher, après le bruit de la vie publique, le calme et le repos dans le domaine de l’amitié". "Et moi aussi, a-t-il écrit dans le 76ème entretien de son cours familier de littérature, j’ai puisé la moitié de mon sang à cette source des montagnes, dans ces torrents, dans ces forêts, dans ces donjons de la vallée de Saint-Claude et dans cette ville aujourd’hui si industrielle de Morez". Dans ses mémoires inédits, il écrit encore : "Les chênes n’ont pas plus de racines que les hommes de certaines terres ; la Franche-Comté est du nombre. Je l’aime comme le chêne aime son sol".

Je chantais, mes amis, comme l’homme respire.