Pour qui sonne le glas ? - La Planche des Belles Filles (90/70)

, par  Karine
Itinéraire


 Distance : 9km

 Temps : 4h

 Dénivelé : 550m

 Carte : 3520ET

Parking à l’école d’Auxelles-Haut.
Equipez-vous de bonnes chaussures et attendez-vous à des pentes raides.

Traversez la route et montez au-dessus du village, dans la direction du Mont Ménard. Vous passerez à proximité du cimetière en pensant que se tenait-là, jadis, le château qui veillait sur les voies de circulation importantes qui menaient de Mandeure à la Savoureuse et de Langres à Strasbourg.

Monument Lamboley

Peu après les chambres d’hôte du Chat Noir, vous quitterez la route et les habitations pour vous engager sur un chemin de terre et de cailloux.

Une centaine de mètres plus loin, vous apercevrez l’observatoire astronomique du club belfortain et la tombe de l’ancien maire du village Louis Lamboley, fusillé en 1944.

Suivez les rectangles verts et grimpez. Après être entré dans la Lande du mont Ménard, poursuivez votre ascension jusqu’à la vierge, puis jusqu’à l’abri équipé. De là, la vue à 180° portera votre regard des Alpes bernoises au bassin de Champagney, en passant par Chaux, le Salbert, la Véronne, et le lac du Malsaucy.

La lande du Mont Ménard est née de l’activité minière de la commune au XIVème siècle. La terre et la pierre retirées des filons furent rejetées là où l’on prenait le bois pour le soutènement des galeries. Cette activité développée par les saxons perdura jusqu’au XVIIème siècle.

Prenez la direction de La Planche des Belles Filles. En passant admirez la vue sur Plancher-les-Mines. Attention ! A compter de ce moment, vous entrez dans La Réserve Naturelle des Ballons Comtois. Cette zone de quiétude pour la faune sauvage est réglementée par une série d’interdictions, notamment celle de quitter les sentiers balisés.

La Planche des Belles Filles fut baptisée ainsi en mémoire aux jeunes filles de Plancher-les-Mines et de la vallée de la Savoureuse qui se noyèrent dans un étang en tentant d’échapper à l’envahisseur suédois en 1635. Une autre légende, moins cruelle, attribue ce nom aux douze fées qui, croyait-on au Moyen-Age, hantaient ce sommet. C’est aujourd’hui la seule station de ski du département de la Haute-Saône.
Vue sur la vierge et la lande du Mont Ménard

Une fois arrivé au sommet, revenez un peu sur vos pas et suivez les ronds rouges. La descente commence par un passage à proximité de la Roche Fendue et elle vous mènera rapidement au Querty. De là, vous aurez une vue sur la carrière de Lepuix-Gy, sur le bourg de Giromagny, sur la ligne droite de Rougegoutte et avec un peu de chance sur le Jura et les Alpes suisses.

Continuez à suivre les ronds rouges jusqu’au col du Querty où vous pourrez voir des pieds de myrtilles. C’est à ce moment qu’il vous faudra commencer à suivre les ronds verts. Ils vous ramèneront, ainsi que le chant du Rhôme, au centre d’Auxelles-Haut par un chemin un peu rock and roll... les Rolling Stones, vous connaissez ?

La chaume du Querty

Ce tracé empreinte une partie du Sentier de la mémoire qui sera fléché cet été et inauguré par le Souvenir français en septembre 2010. Sur votre route, vous verrez que les témoignages de la seconde guerre mondiale sont nombreux.

Cancoillotte.net ne manquera pas cette inauguration et vous proposera un tracé d’environ 15km, plus long et plus difficile que celui-là quand les panneaux réalisés par les élèves du collège de Giromagny auront été mis en place pour relater les événements tragiques qui ont eu lieu dans ces bois.

Le maquis de la Haute-Planche comptait près d’un millier d’hommes. La plupart mourut, ainsi qu’une partie des civils.

Au retour, faites un détour par la rue de la Stolle où vous pourrez observer une ancienne entrée de galerie de mine.

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Camille Plubeau

Le pilote de chasse Camille Adrien Plubeau est né à Auxelles-Haut. Il s’est illustré pendant la seconde guerre mondiale avec 14 victoires.

Voir en ligne : Pour en savoir plus sur La Planche des Belles Filles...

Les événements qui se sont déroulés en ces lieux ne sont pas sans rappeler l’oeuvre d’Ernest Hemingway. Le guerre civile espagnole oppose les partisans nationalistes de Franco aux républicains, soutenus par les russes et les anglais. Un groupe de républicains s’est réfugié dans les montagnes et doit faire sauter un pont pour couper la route aux renforts nationalistes. C’est l’occasion de relater les exactions commises d’un côté comme de l’autre, d’évoquer des conditions de vie précaires et les risques pris par certains hommes.