rue du colombier.

, par  le riolu

Rue du colombier.

En ce temps le seigneur avait seul le droit de posséder des pigeons. Celui de Saone avait de telles ambitions que le sien était énorme. Les volailles s’étaient organisées en sociétés qu’ils avaient appelées syndicats du nom de leur saint patron Saint Dit Quoi !
Le village voisin qui s’appelait Milan, surement fondé par des italiens, avait des vues sur la populace syndiquée. Il se mit à faire des incursions dans le batiment. Batiment qui se défendit en transformant la masure en forteresse. De petites ouvertures permirent d’entrer et sortir aisément, ce qui empéchait le milan avec son envergure de 1m50 d’entrer. Des niches furent installées à l’intèrieur pour s’y reposer. On l’appela le Colombier. Cela ne découragea pas le milan qui les harcela à chaque sortie.

La misère et la mort s’installèrent au colombier. La peur du grand oiseau les contraignit à la claustration. Une nuit les représentants du saint-ducat des finances proposa d’aller demander de l’aide aux habitant de la ville voisine, Montfaucon, en échange de ducats d’or. Pour sortir, les pigeons durent attendre la nuit qu’ils détestent comme la plupart des oiseaux. Un accord fut conclu aux termes duquel Milan devait disparaître.

En effet ; Les faucons attaquèrent les milans, qui ne purent résister à la fougue et à l’adresse des petits oiseaux de proie. Milan fut pillé et depuis se trouve dans la gène, ce qui lui vaut actuellement le nom de Gennes. Italiens, avez vous dit ?
Les montfauconais vinrent chercher leur du. Ils entrèrent par les petites portes et mangèrent toute la population.
Moralité : Qui veut se défaire d’un mal ne pactise pas avec le diable.

Le riolu.