Une fois la voiture garée à l’ombre près des pistes de la Gentiane, face au poste de secours, guillerets nous empruntons , sac au dos, à travers pâturages, chaumes et forêts, le GR5 qui mène au col de la Fennematt. La journée s’annonce chaude et ensoleillée. Qu’importe, le chapeau vissé sur la tête, chaussés de solides chaussures de montagne et de lunettes de soleil, nous marchons d’un pas alerte et joyeux.

Une brise légère nous caresse le visage. Seuls nous parviennent le chant d’un oiseau au loin, le bourdonnement discret de quelques insectes butineurs et le bêlement de moutons que nous croisons sur le chemin du Wissgrut.

A l’heure du déjeuner nous avons grand appétit. Nous faisons une halte bien méritée en territoire alsacien à l’auberge de la Fennematt où, avec un plaisir non dissimulé, nous savourons une simple mais délicieuse omelette au lard au son quelque peu discordant des clarines.

Après une pause prolongée sous un magnifique sorbier des oiseleurs, nous entamons, tout imprégnés de mille senteurs, d’air pur et de silence, le chemin du retour toujours sous un soleil omniprésent.
Fatigués mais contents.