Auguste Samuel MARTI

, par  Mitch

Auguste Samuel MARTI était le fils de Samuel MARTI (1811-1869) né en Suisse, qui vint s’installer à Montbéliard en 1830. En 1832, Samuel MARTI père s’associe avec MM. BOILLOUX et MOZER pour gérer une usine de mouvements de pendule et en 1841, il devint seul propriétaire de la fabrique qui se trouvait Porte d’Héricourt à Montbéliard (c’était jadis le moulin de la Rigole – ancien nom du cours d’eau, la Mouche).


Auguste Samuel MARTI, né en 1864, fut élève de l’Ecole Polytechnique (promotion 1884) et reprit tout naturellement la succession de son père.

S’impliquant beaucoup dans la vie de la cité, il entra au Conseil Municipal de Montbéliard et devint Maire de la ville du 17 mai 1896 au 19 mai 1897.
Son deuxième fils, Pierre (1891-1938), après avoir étudié à Polytechnique, entra dans la marine en 1913 comme ingénieur hydrographe. Il fut l’inventeur du procédé et du dispositif pour le sondage acoustique en mer (brevet déposé en 1928) dont le SONAR est le digne descendant

Auguste Samuel MARTI réalisa un herbier de très belle qualité (c’est esthétiquement le plus beau dans les collections du Muséum Cuvier), mais aussi de grande valeur botanique. Les récoltes sur le Pays de Montbéliard s’échelonnent de 1915 à 1938 ; la très grande majorité des plantes provient de Montbéliard et de Pontarlier, entrecoupée par des séjours en Bretagne (Morgat à partir de 1916) et en Corse (1931). Cet herbier est complété par le don du Docteur MAYET de Lyon (1892-1896) et par différents échantillons apportés par ses trois fils André (Savoie à partir de 1917), Pierre (Var et Bouches-du-Rhône, à partir de 1921 et Algérie en 1923) et Jacques (Zermatt et Vallée d’Osseau, en 1927).

Cet herbier riche de 1691 plantes, dont 818 de Franche-Comté et 625 de Montbéliard même, se trouve aujourd’hui dans le centre de conservation du Muséum Cuvier. Il a été entièrement inventorié et informatisé.
La famille MARTI, outre le don de cet herbier, a aussi remis à la Ville de Montbéliard une collection d’oiseaux naturalisés.

Merci à Thierry MALVESY, responsable des collections d’Histoire Naturelle au Muséum Cuvier du Musée du Château des Ducs de Wurtemberg, à qui nous devons ce texte et ces clichés