Autour de Goumois (CH)

, par  Eustache

Au départ de Goumois, voici une randonnée facile qui permet de découvrir deux sites naturels tout aussi surprenants que méconnus : la Chute du Bief de Vautenaivre, et Château Cugny.

Goumois est réputé pour son stade nautique international de slalom (kayak).
De nombreux sentiers de randonnée rallient les rives du Doubs, mais étrangement, le très riche réseau de balisage pédestre suisse ignore ce secteur que nous vous invitons à explorer.
De Goumois-France (où l’on trouvera plus aisément une place de parking que sur Goumois-Suisse), traverser le pont et s’engager à gauche sur la petite route qui passe devant l’Hôtel du Pont.

Distance estimée : 15 km
Dénivelé cumulé montant : 500 m
Temps estimé : 5h30 à 6h
Numéro carte : IGN 1:25000 - 3623 OT

itinéraire
Profil

La Chute du Bief

Au pont de Goumois

On longe d’abord le Doubs, rive droite. En levant la tête aux abords de la Roche Longue, on pourra admirer le célèbre profil simiesque qui surveille le passage du haut de l’éperon rocheux (un sentier escarpé permet d’accéder à son sommet en 10 mn).

Au bout d’un kilomètre, on s’engagera à droite, sur la route forestière qui remonte le Bief de Vautenaivre (fléchage local + balisage du Conseil Général du Doubs - Office du tourisme de Maîche, boucle 60, trait jaune).
La route caillouteuse devient sentier, et bientôt la bifurcation pour la Chute du Bief nous dévie pour un aller/retour.

la Chute du Bief

Au détour d’un rocher, deux passerelles métalliques nous font enjamber deux fois le ruisseau, et l’on se retrouve à grimper au ras de la paroi, un escalier de rondins.
Bientôt on perçoit le roulement d’une cascade... que l’on découvre après un dernier coude du rocher : On domine alors un formidable cirque rocheux en surplomb, de la voute duquel tombe par une échancrure, une belle cascade...!
Au centre du cirque trône un amas de gros blocs de calcaire. Il faut descendre sous l’abri et en faire le tour, grimper sur le cône d’éboulis qui se trouve à l’opposé : une vue imprenable sur le site nous y attend !

orchis pyramidal

Rassasiés de ce spectacle, il faut rebrousser chemin jusqu’à la bifurcation. On reprend tranquillement la montée vers les Royes et Château-Cugny.

Château Cugny

Aux abords d’un pâturage, le sentier se confond avec une "raie d’eau" caillouteuse. Il faut trouver, sur la droite, la piste qui escalade une petite croupe et longe le barbelé.
Petite portion de route jusqu’à la ferme des Royes que l’on traverse (le bouvier bernois qui nous y accueille d’une voix puissante n’est cependant pas du tout menaçant).
Après une épingle à droite, le chemin de cailloux nous amène par les champs pentus, au-dessus de la ferme.

vue depuis Château Cugny

On arrive bientôt en forêt, à la Roche du Pèlerin. La route est dominée de quelques mètres par la crête rocheuse, et l’on devine la brusque dénivellation de la falaise en contre-bas.
Arrivés dans une nouvelle prairie, on découvre la butte de Château-Cugny.
On la contourne un peu avant d’en entreprendre l’ascension : Après la ferme, il faut suivre le balisage (1 trait jaune qu’il ne faut pas perdre de vue) qui nous conduit jusqu’au point culminant du promontoire.

vue sur la vallée du Doubs

Tout le long de la crête, le panorama nous permet de retracer notre itinéraire. A quelques centaines de mètres de là, en longeant le rebord, on arrive sur un terre-plein entre forêt et pelouse de falaise, où l’on pourra, selon la saison, improviser un barbecue sous le couvert ou se dorer au soleil...

"ruines" de Château-Cugny

De là, vue plongeante sur les surprenants "vestiges ruiniformes" de Château-Cugny.
Travail de l’érosion dans le calcaire karstique : fissures et effondrement de la falaise qui recule inexorablement au fil de plusieurs dizaines de milliers d’années, ne laissant que blocs ruinés...

Retour sur Goumois

érosion en cours sur la crête

Pour rejoindre Goumois, on continue le chemin de crête. On imagine sans peine, à la vue des dépressions isolées ou en tranchées parallèles à la crête, que le travail géologique se poursuit : Dans quelques autres milliers d’années, le paysage ruiniforme se sera étendu...

Arrivés à un petit col, on pourra rejoindre Goumois par Vautenaivre en coupant à travers champs, puis en suivant la route ; ou alors poursuivre sur le tracé balisé de jaune.
Celui-ci remonte en forêt jusqu’au pied d’une petite barre rocheuse perpendiculaire. On se retrouve bientôt dessus, à une bifurcation où il faut chercher le balisage (à gauche). Le sentier forestier qui s’élargit, nous conduit à une petite route qui suit les dénivellations, de combe en plateau, pour arriver sur les Pommerats.

Les Pommerats

On a retrouvé le balisage officiel de la Randonnée Suisse... Mais ici, pas évident de savoir où aller : tous les chemins, même opposés, mènent à Goumois !!!
On navigue alors à la carte : Après l’église, continuer jusqu’à la bifurcation, prendre à droite (fontaine).
Puis à la sortie du village, quitter la route principale (Goumois par la Verte Herbe), pour obliquer légèrement à gauche en restant sur le plateau des Pommerats.

sur le plateau des Pommerats

On amorce la descente au bout d’un champ (balisage peu visible), dans une pâture à droite.
La plongée vers la vallée est assez rapide, tantôt en forêt, tantôt dans les pâturages. Quelques fois la logique nous fait choisir le sentier descendant, quand le balisage manque pour cause de coupe forestière.
On débouche enfin sur la place du village, à Goumois-Suisse, juste en face le pont frontalier.

Randonnée effectuée les 8 & 29 juin 2008

Commentaires : La pluie et le beau temps sont nécessaires pour profiter au maximum de cette balade :
La pluie, quelques temps auparavant, pour alimenter la chute, et le
beau temps le jour de la balade, pour profiter au maximum du panorama...
A tenter aussi en automne et en hiver (cascade de glace à la Chute du Bief), avec prudence...